page précédente
page suivante
Vous avez:
- une remarque à faire
- une correction à signaler
- une information à donner
- une idée à suggérer
Notez la référence de page ci-dessus, cliquez l'icone de mail ci-dessous et envoyez moi votre message avec la référence
Merci
Ca ne vous paraît pas un peu curieux ces ordres de destruction...
Un premier qui détruit tout... partout.Un second qui détruit Ballon par Ballon.
Pourquoi Castan n'a t il pas voulu ?
Pour l'affaire du séquentiel de destruction je me souviens bien d'en avoir discuté avec Barcelère en intégration.
On était bien conscient du danger et je me revois pince coupante à la main prêt à couper ce fil...
Mais Castan n'avait pas voulu (inquiétude en cas de collision avec un avion).
Je rappelle qu'il y avait moyen de détruire les ballons individuellement.
C. Prédine
Dommage on aurait pu, aussi, se faire un avion!
Enquête sur une destruction
/.... Ce système fonctionnait sans faute jusqu'au 11 Septembre 1971.
Ce jour là, un opérateur de la station de télémesure des iles Canaries faisait une erreur dans la programmation d'un ordre de télécommande qui devait déclencher la lecture des mesures enregistrées dans la mémoire du satellite.
L'erreur fût immédiatement reconnue et la lecture des données réalisée par la transmission de l'ordre correct, mais le diagnostic de la télécommande erronée devait attendre plusieurs minutes: l'ordre envoyé par erreur était celui qui déclenchait l'autodestruction de tous les ballons en visibilité du satellite!
A cet instant précis, le satellite EOLE était encore en visibilité de la station des Canaries et un contre-ordre pouvait être envoyé, annulant la télécommande précédente.
Le second opérateur présent connaissait effectivement la procédure à suivre mais il n'était pas de service et, pour des raisons personnelles, ne parlait plus son collègue. Il ne dit rien et les deux agents laissèrent échapper la dernière chance d'arrêter le désastre avant que le satellite ne disparaisse sous l'horizon.
Pendant plusieurs heures, le satellite EOLE transmis fidèlement l'ordre de destruction, avant qu'une autre station du réseau de télémesure-télécommande soit en mesure de le reprogrammer.
L'ordre fût exécuté sans faute par plus de 100 ballons sur un total de 150 déployés à ce moment, réduisant à 380 la flotille de traceurs disponibles pour l'avancement des sciences atmosphériques.
Pierre Morel
Le récit de Jean-Pierre Redon...responsable du centre d'opération d'Eole