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le04

On l'a échappé belle ...

 

Mururoa a failli être en Corse.

Une autre décision liée à l'indépendance de l'Algérie aurait pu transfigurer le visage du sud-est. Dès 1960, face à la fermeture annoncée de la base de Reggane, et avant de choisir Mururoa, la France a envisagé d'effectuer ses essais nucléaires ... en Corse.
Le site retenu était celui des mines de l'Argentella, au bord d'une baie, à une quinzaine de kilomètres au sud de Calvi.
Pierre Guillaumat, le ministre de l'Energie atomique, et Francis Perrin, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), y ont effectué des repérages secrets. Le lieu est propice à des essais souterrains, similaires à ceux que font les Etats-Unis dans des galeries.
"Un même site peut servir à plusieurs expériences, à condition que les galeries en colimaçon soient suffisamment longues pour que la cavité provoquée dans le sol par l'explosion de l'engin ne vienne pas bouleverser l'architecture de tout le système", précise alors Francis Perrin pour rassurer les élus locaux.
Le haut-commissaire certifie même que ces essais ne nécessiteront qu'une centaine de personnes sur place et qu'ils se feront en dehors des périodes touristiques.
"Les expériences ne peuvent présenter aucun danger pour aucun être vivant, ni des conséquences dangereuses d'aucune nature, notamment par contamination nocive de l'air et des eaux", écrira Michel Debré le 23 avril 1960, en réponse aux maires de Corse. Après une manifestation et la crainte d'autres remous, le projet est abandonné en juin 1960.
En 1966, la France choisit Mururoa.

• Sources: « L'héritage de la bombe », Bruno Barrillot, éditions du CDRPC
 
 
Marcoule : des déchets en mer

Des fusées spatiales, des bombes atomiques ... et des déchets radioactifs.
En octobre 1960, le CEA projetait d’engloutir 6 500 fûts provenant de Marcoule en Méditerranée, à 80 Km au large de Toulon.Ils devaient être transportés par camion à la gare de l’Ardoise, puis en train jusqu’à Toulon.
L'opération offrait, selon le CEA, "toutes les garanties requises sur le plan biologique et sanitaire". L'opposition de Cousteau, entre autres, fera capoter le projet.
En 1967, 896 fûts venus de Marcoule furent immergés en Atlantique.
En 1969, près de 15000 autres, soit 5 000 tonnes de déchets radioactifs, les y rejoindront.
La même année, I'ouverture du centre de stockage de La Hague entraîna I'arrêt de ces immersions de déchets.

 

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