Nos clairons

 

Chaque matin à quatre heures trente, le soldat est tiré de ses rêves par un petit air de musique qui lui rappelle qu'il est à l'Armée. Aussi dans le plus grand désir de vous informer, nous avons décidé de vous présenter les clairons de la Base Air, ces hommes célèbres et inconnus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier clairon, Marien, de Nermeux (Loire), petit et trapu, me parle de l'instrument qu'il a choisi:

"Il faut trois mois pour apprendre à jouer du clairon. La difficulté ne vient pas, comme on pourrait le croire, du souffle, mais de la manière de placer les lèvres (presque fermées pour les sons aigus et plus ouvertes pour les sons graves) et de la façon de placer la langue dans l'embouchure".

Le deuxième classe Marien joue depuis l'âge de huit ans, et occasionnellement dans une fanfare. Une des difficultés du clairon est de jouer le matin, les lèvres étant sèches et gonflées.

Vous trouverez en fin d'article les conseils, pour les apprentis musiciens, que donnent nos clairons.

 

Le clairon-adjoint, Dontan, homme bien portant et heureux de vivre, me répond avec l'accent landais.

- Depuis combien de temps jouez-vous du clairon ?

- Depuis cinq ans. C'est à l'Harmonie municipale de Meilhan que j'ai débuté, à côté de Mont-de-Marsan. C'est mon frère qui m'a donné le goût de la musique en ramenant un clairon de l'armée.

- Dans le civil, jouez-vous souvent?

- Une fois par semaine, pour la répétition, avec Monsieur le Curé, le Chef de l'Harmonie.

- Pourquoi jouez-vous ?

- Pour le plaisir et pour passer le temps. Dans le civil je continuerai.

- Quels sont vos airs préférés ?

- "Cherbourg", "les enfant de troupe", "En avant les jeunes".

- Vous êtes-donc expert ?

- J'ai un certificat de clairon.

Nos deux clairons sont d'accord sur un point; l'air le plus difficile est l'Appel de la S.I.R. et également les couleurs pour Dontan qui n'est pas encore habitué à cet air.

Sur la base de Djanet au fin fond du désert