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Le lancement à Hammaguir

Marius LE FEVRE - chef de mission

 

La chance m'a servi et j'ai pu fréquenter, en toute liberté et en toute simplicité, pendant leur séjour à HAMMAGUIR, ces savants, ces scientifiques, ces pionniers de l'espace, ces techniciens du cosmos (ceux-là mêmes que nous croisons sans attention particulière, au restaurant ou à la cafétéria de Brétigny).
A leur côté, j'ai beaucoup appris.
Je sais tout d'abord que le CNES ne monte pas seulement un satellite sur la fusée DIAMANT, mais aussi et surtout (à en croire M. TAILLADE et G. VIOT
une case d'équipements.
Je vois arriver le matériel, pas moins de 13 tonnes, que nos techniciens s'appliquent, en moins d'une journée, à mettre en place dans les labos dont le CNES dispose sur la base BACCHUS.
Aussitôt après, je les vois préparer la pointe avec la même ardeur, et là, j'ai une première surprise: cette pointe n'a rien d'un modèle de vol.







Il s'agit d'une maquette radioélectrique qui, une fois contrôlée, est transportée sur la base BRIGITTE, d'où sont lancées les fusées DIAMANT.






La pointe est placée sur le portique et mise sous tension.
Les stations au sol de télémesure et plus particulièrement le banc de contrôle automatique du CNES, aménagé dans une semi-remorque, peuvent alors vérifier la réception avec les émetteurs voisins de la zone de lancement.
Cet essai permet surtout de voir que l'émission 136,980 MHz de la télémesure du satellite est reçue avec un niveau trop faible au banc de contrôle implanté à Bacchus.

Le déplacement de la remorque vers un point plus proche de l'aire de lancement est alors décidé; et c'est ainsi que l'on voit la remorque, tantôt à Bacchus,
tantôt au pied de l'antenne CYCLOPE du CIEES, mais toujours en fonctionnement.