Vous avez:
- une remarque à faire
- une correction à signaler
- une information à donner
- une idée à suggérer

Notez la référence de page ci-dessus, cliquez l'icone de mail ci-dessous et envoyez moi votre message avec la référence

Merci

Xavier Namy

Réussite d’une équipe, qui s’est constituée au cours des premiers mois du projet, une équipe de jeunes, enthousiasmés par la possibilité que ce séjour de six mois au GSFC leur donnait de connaître l’Amérique dans ce qu’elle a de meilleur.
Il faut citer ici le nom de Xavier Namy dont le charisme personnel joua un grand rôle dans le succès du stage puis dans la réalisation du satellite.
Les 12 de Goddard ont à leur tour fait école et formé de jeunes collègues dans le même esprit.
C’est cette équipe qui fut le noyau de la « division satellites » que j’eus l’honneur de diriger à son début, et qui est à l’origine des succès du CNES qui ne connut pas d’échec dans ce domaine pendant 10 ans.

Réussite d’une méthode, apprise de la NASA, certes, mais à laquelle nous avons profondément adhéré, fondée sur le sérieux, la rigueur, les essais systématiques et sans complaisance, imposée aussi bien à nous-mêmes qu’à tous les participants, scientifiques et industriels

Réussite d’une politique de coopération avec les scientifiques. Le CNES, dès le début, a affirmé sa complémentarité avec les équipes et les organismes existants, il s’est effectivement abstenu de créer ses propres laboratoires.
FR1, collaboration entre le CNES, le CNET et le CNRS a tracé la voie.
Ce ne fut pas toujours facile, mais c’est comme ça qu’il fallait faire et l’on y est arrivé à la satisfaction générale.

Réussite d’une politique industrielle: inspiré par la NASA, le CNES a décidé d’exercer directement la responsabilité de l’intégration de ce satellite.
Ce concept était nouveau, il fallut le faire accepter. Mais tous les équipements embarqués ont fait l’objet d’appels d’offre à l’industrie, incluant aussi bien les études que la réalisation du matériel de vol. Chaque fois que ce fut possible, des industriels français furent choisis.
Pour tenir les délais et dans des domaines où aucune expérience n’existait en France, des commandes ont été passées à des firmes américaines avec l’appui mais sans l’intervention de la NASA. Un résident du CNES fut chaque fois mis en place, ce qui contribua à augmenter nos compétences. Ces firmes furent invitées à conclure des accords avec des industriels français ou européens et il s’en suivit plusieurs collaborations qui s’avérèrent fécondes.

Réussite d’une collaboration internationale, ce qui n’était pas si courant. Ce n’est peut-être pas à moi de le dire, mais je pense que la NASA a trouvé en nous de bons élèves. Nous entendrons ses représentants, Gil Ousley et son successeur Dick Barnes qui choisirent Paris comme base de la NASA en Europe et y sont restés, ils nous diront ce qu’ils en pensent.
Il faut répéter ici la grande générosité avec laquelle la NASA a conçu cette coopération et l ‘accueil chaleureux qu’ont reçu nos stagiaires, à la fois collectivement et individuellement. Cet esprit a perduré durant tout le déroulement du projet.
Les concepts de « memorandum of understanding », de « no exchange of funds » de « design review », etc. nous sont devenus familiers, c’est là qu’ils ont été expérimentés et leur application mise au point.
Il n’y eut, à ma connaissance aucune ombre sérieuse au tableau. La franchise allait de soi entre nous et il n’y avait pas de sujet tabou. 
Les Britanniques s’en inspirèrent pour UK3-Ariel 3 (alors que Ariel 1 et 2 avaient été construits par la NASA), et, bien sûr, l’ESRO fit de même.
D’ailleurs, très rapidement, un second accord franco-américain sur des bases similaires fut négocié pour un second satellite, FR2 qui devint Eole.

Xavier Namy
Michel Blanc
Jean-Pierre Bourdeau Pierre Debray
Serge Destivelle
Jean-François Faugère Jean-Claude Lespès Jean-Pierre Martichoux Guy Provost
Michel Raclet
Bernard St Jean
Régis Tessier
Goddard Space Flight Center
page 2
sommaire
page précédente
page suivante


x