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Les cabines CNES sont débarquées une à une

Très rapidement pour éviter que le bateau ne soit repris dans les glaces, il faut attaquer le déchargement des quelques 200 tonnes de matériels, non sans avoir suivi un « briefing musclé » de Paul Emile Victor implacable sur les aspects de sécurité et veillant depuis le passerelle à ce que ses consignes soient appliquées, sinon les rappels à l'ordre fusent: « tes lunettes solaires, tes gants, regarde où tu mets les pieds. » . . etc mais c'était presque paternel malgré tout.
Le 24 Décembre nous n'avons pas encore mis notre « sac à terre » et le commandant, nous rappelle que c'est Noël , il nous invite à une petite fête à bord. Nous nous faisons « beaux » (costumes, cravates) et à 18 000 km de chez nous passons un grand moment chaleureux fort en émotions , chacun d'entre nous reçoit un petit cadeau, du Commandant .
Le lendemain dès 6 h nous sommes comme chaque matin « à la manœuvre » et les cabines « CNES » sont débarquées une à une de la cale au pontons, puis remorquées sur le bord du « pré » (surface plane glacée) avant d'être tirées sur la glace par des autochenilles.


Dans l'après midi, nous sommes cinq sur un ponton ...

Dans l'après midi nous sommes cinq sur un ponton accolé au bateau et nous apprêtons à recevoir une nouvelle cabine, qui se pose le plus délicatement possible sur le ponton rendu glissant par le vent glacé qui souffle fort, quand on entend un « plouf », très vite on se faufile et on voit « tonton » (Louis Belloncle) qui est tombé à l'eau (4°); d'urgence nous maintenons un espace entre le ponton et la coque du bateau (là où patauge notre ami), et immédiatement nous nous mettons à trois pour le sortir de l'eau; un « Tonton » équipé polaire avec des bottes pleines d 'eau : c'est très lourd !!
PEV qui a suivi la scène est déjà sur l'échelle de coupée et nous dit de sa voix claire et grave « très bien les gars, bons réflexes » et à Tonton : « vide tes bottes et monte rapidement te changer, je vais t'aider ».
Il savait qu'avec le vent glacé , les vêtements trempés seraient vite gelés. Une heure après « Tonton »  sec et réchauffé nous rejoint, mais reste sur le pré..



Le shelter dortoir des missionnaires

 

Le bateau est déchargé et repart très vite pour ne pas être pris par les glaces, nous le reverrons dans trois mois.

Nous voici maintenant isolés du monde, ce jour là il n'y pas de vent et le ciel est clair , un silence extraordinaire nous entoure, une sérénité très particulière nous gagne dans ce calme presque absolu et ce paysage hors du commun, c'est fabuleux! on est sûrs que rien ne peut nous arriver.