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Diamant B avant le Lancement |
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1. - Au bâtiment d’intégration des Lanceurs
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C'est le 17 décembre que les responsables de la Division “Lanceurs” ont pris en main “leur” Diamant B. |
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Jusqu'au 22 janvier, soit pendant 26 jours ouvrables (il y a eu une interruption pendant les fêtes de fin d'année), 75 personnes ont en effet “fourmillé” autour du lanceur pour lui faire subir tous les essais d'intégration. C'est au BIL que ces opérations de montage et démontage du lanceur ont eu lieu.
Le BIL, situé à Saint-Médard-en-Jalles, à une dizaine de kilomètres de l'aéroport de Bordeaux, a été construit par le CNES, en 1968 sur les terrains de Centre d'Achèvement et d'Essais des Propulseurs et Engins (CAEPE). Les règles de sécurité pour la manipulation des fusées à poudre nous interdisaient de construire un tel bâtiment dans la région parisienne. Le CAEPE, où Diamant A avait été intégré, nous offrait la zone protégée recherchée. La particularité de ce bâtiment est sa tour de 30 mètres de haut qui sert de hall de montage pour Diamant B une fois complètement assemblé. |
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Diamant au BIL |
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Diamant B y a subi les essais suivants :
- contrôle à l'horizontale (contrôle des chaînes de télémesure, des dispositifs de pilotage, des systèmes pyrotechniques, des systèmes de télécommande, etc.) ;
- contrôle à la verticale (mêmes essais que précédemment mais simplifiés) ;
- séquence de lancement fictif.
Toute l'opération s'est déroulée conformément au “planning”.
Pendant tout son passage au BIL, le lanceur n'a pas montré la moindre défaillance, puisqu'en 26 jours, aucune panne n'a été enregistrée ... Ce n'est pas mal si vous pensez que le programmeur de séquence comporte à lui seul 800 diodes et qu'il suffit qu'une d'entre elles ne fonctionne pas pour tout détraquer! |
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Ou plutôt les avions. Car 3 appareils ont été nécessaires pour convoyer Diamant B en Guyane : un Boeing Pelican et deux Hercule SC 130 (le 1e étage remplissait un Hercule à lui seul).
Les deux principaux artisans de ces opérations ont été A. Vienne (chef de la mission de lancement) et H. Palmieri (responsable du lancement et de la préparation du lanceur).
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2. En Guyane
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Pendant deux jours, la fusée est préparée avant d'être érigée dans le hall de montage (vérification d'étanchéité, contrôles ultimes).
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On érige le premier, le deuxième étage et la case d'équipements puis on contrôle cette partie basse du lanceur. Le troisième étage est enfin posé puis la capsule MIKA. Le contrôle de la partie supérieure est fait. Un contrôle complet du satellite est ensuite effectué; la coiffe installée : on est prêt pour faire une répétition du lancement, l'avant-veille du grand jour.
La veille du lancement, les choses sérieuses commencent: évacuation complète de la base, remplissage des réservoirs.
Ce sont des opérations importantes car irréversibles. |
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Premiers contrôles |
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On érige le 1e étage |
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A partir du moment où les ergols sont mis dans les réservoirs, la “vie” de Diamant B commence et ses heures sont comptées ... De plus, des précautions doivent être prises : les ergols doivent être à + 4°; s'ils atteignent une température supérieure à 12°, il faudra vidanger. Lorsqu'on sait que la température moyenne de la Guyane est de 27°, on voit le problème ...
A H - 10 minutes, on mettra la fusée sous tension.
Ce sera le 9 mars; il sera 7 h 30 à Kourou. Les responsables “lanceur”. en sont certains. Ils veulent lancer à l'heure et à la minute dites, par discipline, m'ont-ils dit, pour être habitués lorsqu'ils tireront sur la Lune .... |
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