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lag5e01
 
 
  Opération Dial
 
 
J.C Anne (CB/OPS) 1970
 
 
 

Au moment où j'écris ces lignes, il reste un peu moins d'un mois avant le lancement de DIAL ; je vais donc essayer de faire le point des connaissances sur ce satellite.
Le première problème, - absolument essentiel ! - que posent ces 63 kg de métaux divers, est celui du nom; ont été proposés DIAL puis WIKA et officiellement DIAL-WIKA, ce qui fait plaisir à tout le monde. Un autre nom est souvent associé à celui du satellite, c'est celui de MIKA. Il désigne une capsule technologique, solidaire du 3e étage du Diamant et d'un poids de 52 kg. Mika est essentiellement conçu pour l'étude du comportement du lanceur et sa durée de vie n'excède pas une heure.

 
 
DIAL est un satellite d'aéronomie réalisé par la firme allemande Junkers Messerchmitt Bëlkow Blohm pour le compte de la Gesellschaft für Weltraumforschung (G f W). Cet organisme n'est pas tout à fait l'équivalent du CNES, car la recherche spatiale en Allemagne fédérale est menée par plusieurs organismes indépendants, traitant chacun d'un aspect du problème (par exemple, étude et réalisation du véhicule ou recueil des données ou traitement des données) et dont chacun dépend directement du ministère responsable.
Après cette incursion dans les structures de nos voisins, revenons à DIAL. C'est un satellite d'aéronomie qui emporte 4 expériences dont le but est d'étudier le rayonnement présent dans la géocouronne ainsi que l'électrojet équatorial. En particulier, nous trouvons une expérience (très rare en recherche spatiale !) pour l'étude du rayonnement Lyman alpha (j'espère que l'éventuelle censure me pardonnera et que je ne me brouillerai pas avec l'équipe de D-2).
Wika
Les autres expériences concernent respectivement la densité électronique, les particules à grande énergie et le champ magnétique dans l'électrojet équatorial.
Pour compléter la description, ajoutons que l'orbite est quasi équatoriale (inclinée de 5°), avec une apogée de 1 700 km, un périgée de 340 km et une période de 106 minutes.
Voyons maintenant le rôle du CNES dans l'expérience DIAL.

La première tâche est de mettre le satellite sur orbite! je n'en parlerai pas plus ! La deuxième tâche résulte de l'organisation même de la recherche spatiale en' Allemagne fédérale. La GfW, responsable du projet, a chargé Junkers de réaliser le satellite et a choisi le CNES C.S.B. (Centre Spatial de Brétigny) pour organiser et réaliser les opérations ainsi qu'un traitement préliminaire des données.
Le correspondant de la GfW au C.S.B. est la Division Opérations et plus particulièrement le Centre d'opérations de Brétigny (COBY). Tout le projet s'est déroulé jusqu'à présent dans un excellent climat et la coopération a été étroite entre la GfW et le C.S.B. Souhaitons qu'elle continue de manière aussi fructueuse pendant les 26 jours de la vie nominale du satellite.
Je crois que la description sommaire du projet sera complète lorsque j'aurai dit que les caractéristiques de télémesure de DIAL sont voisines de celles d'Eole et que les dispositions prises par l'exécution des opérations sur Eole seront essayées sur DIAL.

 
Mise sous coiffe
La NASA, le CECLES, le CNES et sans doute le C.R.A. (Centro Ricerche Aerospaziali) italien participeront aux opérations par leurs réseaux de stations au sol. La “couverture” de DIAL est complète sur l'Amérique, l'Atlantique-Sud et l'Afrique. Les stations sont Quito (Pérou) et Ascension (stations du réseau Apollo), pour la NASA, Fortaleza (Brésil) pour le CECLES, Nairobi (Kenya) pour le C.R.A. et toutes les stations équatoriales du réseau CNES (Kourou, Ouagadougou, Brazzaville et Prétoria).
Ouagadougou est la première station à recevoir les informations de Dial.
Un seul fait paraît “gênant” dans la réalisation actuelle du projet, (je crois qu'il faut être honnête et en parler publiquement !): lorsque le satellite a été reconduit en Europe, après avoir subi les essais de compatibilité à la NASA, le camion qui le transportait à l'aéroport a versé dans un fossé. Lors des essais d'intégration à Bordeaux, le camion qui transportait DIAL a été “victime” d'incidents mécaniques.
Le satellite DIAL porterait-il malchance aux véhicules le transportant ?
 
 
   
 
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