Vous avez:
- une remarque à faire
- une correction à signaler
- une information à donner
- une idée à suggérer

Notez la référence de page ci-dessus, cliquez l'icone de mail ci-dessous et envoyez moi votre message avec la référence

Merci

cn102
Lettre de R.W. Porter à H.C. Van de Hulst, président du COSPAR, 14 mars 1959, in Arnold Frutkin, International Cooperation in Space, Prentice Hall, 1965, p.38.
page 2

En réponse, sous l’impulsion de Harrie Massey, le Royaume Uni mit sur pied le 18 décembre le BNCSR (British National Committee for Space Research), un organisme de coordination entre nombreux départements, institutions et sociétés qui se réunit pour la première fois le 4 mars 1959.

La France avait suivi cet exemple en créant le 8 janvier 1959, à l’instigation du Ministère des Affaires étrangères, le Comité des recherches spatiales, qui se réunit pour la première fois le 11 février 1959 et choisit Pierre Auger comme Président. On me nomma secrétaire du sous-comité scientifique, présidé par André Danjon.

A la deuxième réunion des programmes du COSPAR à la Haye, du 12 au 14 mars 1959, le délégué américain, Richard W. Porter, annonça que la NASA proposait de placer sur ses satellites des expériences non américaines : "The United States will support COSPAR … by undertaking the launching of suitable and worthy experiments proposed by scientists of other countries".

En septembre suivant, trois représentants de la NASA : Abe Silverstein, Homer E. Newell et Arnold W. Frutkin (respectivement le Director of Space Flight Programs, son adjoint avant de devenir Chief Scientist et le Director of the Office of International Affairs) répétèrent ce message d’abord à Aix la Chapelle au Congrès de l’AGARD (Advisory Group for Aeronautical Research and Development de l’OTAN, non impliqué, mais choisi comme forum), puis dans les capitales européennes.

Le BNCSR saisit la balle américaine au bond, prépara une stratégie que le premier ministre fit approuver aux Communes le 12 mai 1959, présenta une liste de onze expériences à la NASA et obtint un accord pour le lancement de trois satellites successifs par des fusées Scout.
Une liste de huit premières expériences fut finalisée en décembre 1959, et le premier Joint Working Group prit place en mars 1960.
Dans ce schéma, le Royaume Uni fournissait des expériences pour un satellite construit spécialement par les Américains, lancé par les Américains et suivi presque uniquement par les stations américaines.
Ce fut S-51 ou UK-1, baptisé Ariel-1 par Mrs Quirk, la femme de R. Quirk, officiel du Ministry of Science, lancé le 10 avril 1962 par un Thor Delta, le Scout s’étant révélé trop faible pour la mission. (On sait que le satellite devait être détruit le 9 juillet 1962 par l’explosion  Starfish).
Un  Ariel-2 suivit le 27 mars 1964, selon la même distribution des tâches, lancé par un Scout.
Mais en juin 1961, Hugh Dryden, Assistant Administrator de la NASA, avait prévenu les Anglais que les satellites suivants (Ariel 3 à 6) devraient être fabriqués par eux.
Un petit groupe du Ministère de la Science, le SRMU (Space Research Management Unit) dirigé par A. Ladd sous la supervision de M.O. Robins, géra le programme.
La définition des satellites UK-3 et 4 fut confié au RAE (Royal Aircraft Establishment) de Farnborough, et la construction aux maîtres d’œuvre BAC et General Electric.
UK-5 et 6 furent construits par Marconi Space and Defense Systems sous contrat du MOD (Ministry of Defense), le RAE exerçant l’autorité de RD, et la gestion du programme fut confiée au Appleton Laboratory.
sommaire
page précédente
page suivante
Pierre Auger


x